Un drame qui rame, mais reste sincère

L'histoire de la plus grande arnaque du Golden Globe, mais faite par un doux rêveur qui n'avait pour but que de mettre sa famille à l'abri du besoin, et dont la fin tragique touche les cœurs par une malchance que le pauvre marin d'eau douce ne méritait pas. La belle épopée à la fois dramatique et pleine de sentiments sur laquelle Le Jour de mon retour nous entraîne est assez bien menée, du début qui nous promet un grand film humaniste à une fin malheureusement poussive (des scènes qui sont redondantes comme

que l'on voit à travers quatre ou cinq scènes différentes et dont on avait compris le sens dès la première) et qui manque la touche la plus émouvante qui soit : quel génie tragique et beau cela aurait été de voir le

! On aurait certainement dégainé les mouchoirs avec bonheur (on ne comprend pas que le film ne l'ai pas intégré plutôt que de le laisser en postface). Mais si le film est un peu bancal, on n'en apprécie pas moins la bonne interprétation de Colin Firth, parfait en doux dingue qui se voit peu à peu rattrapé par ses ambitions avec un dépit qui nous fait mal au cœur. Les effets spéciaux sont bons car ils savent masquer l'effet "fond vert" (ce qui est très appréciable), les jeunes acteurs sont tous très mignons dans le rôle de la petite famille aimante, et comment ne pas compatir au destin jamais mérité de ce pauvre Donald... Mention à l'une des dernières compositions du regrettée Jóhan Johannsson, à l'image du film : intimiste et modeste.