Jake Terrell (George C.Scott) se veut - comme il le dit lors d’une conférence - être un zoologiste, un biologiste et un psychologue animalier, mais sûrement pas un homme politique. Il travaille sur le langage des dauphins avec une équipe de jeunes chercheurs au large de la Floride. Dans un complexe presque secret, loin du regard de tous, même de leurs mécènes, Jack et sa femme Maggie (Trish Van Devere) sont les parents adoptifs d’Alpha, le premier dauphin naît en captivité. Cependant, Jack devra sortir de sa zone de confort, quand Harold Demilo (Fritz Weaver), l'émissaire des financiers, lui demandera d'accueillir sur le complexe un journaliste freelance du nom de Curtis Mahoney (Paul Sorvino)... Sorti en 1973, “Le Jour du Dauphin” est une œuvre assez confidentielle, mais qui pourtant mériterait une plus large audience. Réalisé par Mike Nichols (“Qui a peur de Virginia Woolf ?”), et écrit par Buck Henry (“Catch-22”), d’après le roman “Un animal doué de raison” du Français Robert Merle, le long-métrage avait été, un temps, le projet de Roman Polanski. Démarrant à la manière d’une aventure maritime (on pense au film “Les grands Fonds”, avec Nick Nolte, ou encore “Orca” avec Richard Harris), le récit entraînera dans un deuxième temps, le spectateur, vers des contrées connues des amateurs d’un certain cinéma des seventies, à savoir le thriller politico-paranoïaque. Tout en étant un excellent film à suspense - à l’orée du fantastique parfois - “Le Jour du Dauphin” se pose en réflexion sur l’interaction entre l’homme et l’animal et sur les dérives que peuvent prendre certaines recherches scientifiques. Bien entendu, le tableau ne serait pas complet sans le message écolo, ici, tout en nuances !