Film signé René Clément qui s'inscrit nettement dans son style et son esthétique qui selon moi atteindra son summum avec son long-métrage suivant Les Félins. Le Jour et l'heure est un drame de guerre se déroulant durant l'Occupation allemande de la France et plus précisément dans le milieu de la Résistance avec l'histoire de cette parisienne aidant sans en avoir la volonté la Résistance en cachant un soldat américain. D'ailleurs pour le côté négatif de ce film, c'est là que réside le problème car il s'agit du soldat caché le moins discret de l'Histoire de la guerre, le gars hurle en anglais dans les rues, se bourre la gueule et se balade tranquillement bref parfois difficile à avaler ! Mais pour le reste c'est plutôt bien réfléchit et sentit puis les 40/45 dernières minutes sont formidables avec cette fuite en train vers la Ligne de démarcation et l'ultime chapitre dans le sud-ouest de la France, plusieurs scènes sont géniales. La réalisation est brillante sur l'ensemble de la durée, pas seulement dans le dernier tiers, Clément a le chic pour créer une atmosphère sombre notamment grâce à sa manière de filmer dans un décors riche ou même à "travers" celui-ci.