Le Jour et la Nuit par Gérard Rocher La Fête de l'Art

Au Mexique dans une propriété assez austère et complètement isolée, Alexandre, un écrivain de personnages insolites essaie de lutter contre la morosité, le pauvre! C'est alors que débarquent Filippi, un réalisateur de film qui a une envie folle d'adapter le premier roman de l'écrivain pour le grand écran et Laure qui désire tenir le rôle de l'héroïne. En très peu de temps l'écrivain et les deux arrivants vont sympathiser et des affinités vont se créer surtout entre le romancier et l'actrice...

Voilà, c'est tout pour le synopsis. Alors pour le reste je peux vous affirmer que notre écrivain s'emmerde à cent sous de l'heure même accompagné de son verre d'alcool. La boxe qui est son sport favori parvient parfois à le sortir de sa léthargie. Il y a les nanas parce que sans elles il se serait certainement déjà ouvert les veines et puis il y a cette envahissante montgolfière qui nous fait parfois découvrir des paysages de cartes postales. Heureusement une égérie va réveiller un peu la morosité de ce pauvre Alexandre en la personne de Laure qui use de ses charmes. Il est bien certain que le romancier finira peut-être par dire oui pour que le film soit enfin réalisé. Tout le monde semble être heureux dans la demeure malgré quelques tensions. Et puis il y a des gens qui crèvent de faim et qui manifestent dans les rues ainsi que des types qui jouent de l'arme à feu car il faut bien montrer que l'on est au Mexique et qu'il y a des traditions. Pour le piment, il se joue aussi des drames là-bas.

Après avoir vu ce film il y a pas mal de temps, je ne peux m'empêcher de pester contre le fait que l'on puisse se croire réalisateur alors que Bernard-Henri Levy n'a aucun talent mais alors aucun. Il est vrai qu'il a tendance ce monsieur à se prendre pour l'homme providentiel qui ne doute de rien, le "Zorro" de notre société qui intervient sur tout, qui a un avis sur tout et ne reconnaît pas son erreur de nous avoir infligé un film pareil. Rarement j'ai connu un tel ennui devant un écran, rarement je n'ai ressenti autant de suffisance dans une réalisation et jamais je n'ai vu des acteurs aussi mal dirigés. Ils sont ternes, livrés à eux-mêmes et nous donnent l'impression de n'être pas trop concernés par le sujet. Alain Delon sur le déclin ne fait pas que s'ennuyer mais il nous ennuie. Karl Zéro n'a jamais aussi bien porté son nom que l'on peut écrire en majuscule. Passons à Arielle Dombasle qui pour certains pourrait être la seule attraction grâce à son anatomie et aux scènes de baise auxquelles elle s'adonne avec une certaine conviction, malheureusement elle n'a pas grand chose de naturel dans ses ébats et dans ses attitudes.

Je n'ai donc plus rien à écrire sur cette "oeuvre" de BHL si ce n'est que le public ne s'est pas laissé prendre à cette comédie dramatique qui n'apporte strictement rien au cinéma français malgré la présence d'acteurs de renom.

A PROPOS DU FILM :
https://www.youtube.com/watch?v=NCPb2pPA9NM
Grard-Rocher
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le 17 nov. 2014

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