Avec "le Journal d'une femme de chambre", Luis Buñuel règle plus que jamais ses comptes avec la bourgeoisie (le film annonce par là les futurs chefs d'oeuvre que seront le "Charme Discret de la Bourgeoisie" et "le Fantôme de la Liberté"), mais nous laisse un peu sur le pallier, dans la posture honteuse - mais excitante - de celui qui regarde par le trou de la serrure des choses pas jolies jolies... Ce système de la "comédie bourgeoise transgressive" (les pulsions des uns se heurtent aux conventions bourgeoises des autres) ne fonctionne bien que si l'on se prête au jeu de ce suspense provocateur mais un peu trop artificiel. [Critique écrite en 1995]