"Le Labyrinthe" nouvelle série de « teenager book » adaptée au cinéma propose, comme ses prédécesseurs, une vision dystopique du monde. Une nouvelle fois, une belle brochette de jeunot s’en va défier les codes de conduite et les règles d’un système où règne l’autocratie. Ce parti pris, assez commun, conditionné à alimenter nos cinémas ces prochaines années (avec l’arrivée d’une nouvelle saga dérivée des romans de J. K. Rowling) n’est pas sans déplaire, mais demande une sévère remise en question. Comme les films de Super-Héros, les films pour jeunes adultes adaptés de romans ont la côte, mais avec leur univers, leurs personnages et leurs histoires assez identiques, ne faudrait-il pas à un moment ou un autre s’écarter de cette spirale qui semble être sans fin ? Comme les autres productions du même genre, "Le Labyrinthe" s’avère être un divertissement honnête, malheureusement pour lui, il arrive un peu trop tard. Je suis sûr qu’il remplira ses objectifs au Box-Office, mais ce ne sera sûrement pas grâce à son originalité. L’univers et les décors sont évidemment immersifs et pleinement réussis, mais son scénario, guère intéressant, ne pourra se vanter de nous avoir surpris. Il faudra attendre la fin, et un sursaut d’orgueil de ses auteurs pour nous surprendre et nous laisser saliver jusqu’à sa suite prévue pour 2015. Sans profondeur et sans qualité d’écriture, le film ne parvient jamais à se défaire de ses aînées et n’arrive en aucun cas à s’approprier une identité proprement différente. Vacant et terriblement poussif au niveau de son développement scénaristique, le réalisateur offre une lecture beaucoup trop sage. Le spectateur n’est jamais vraiment bousculé ou interpellé (comme l’avait si bien fait la première partie de "Hunger Games : L’embrassement"). Au final, un contenu assez pauvre, mais qui arrive à créer un univers mystérieux et très évasif à propos de ce qu’il cache réellement. L’ambiance brumeuse à laquelle vient s’ajouter un rythme soutenu, le réalisateur dose avec une certaine maîtrise sa répartition du temps à travers ses scènes. Même si certains effets de mise en scène, comme les effets sonores accentués, sont un peu exagérés, les effets visuels sont plutôt bons, sans être extrêmement graphiques, même si là, encore, cela reste peu inspiré (le design des griffeurs !!!). "The Maze Runner" en version original est un produit de consommation qui est facilement évitable, c’est un de ces films à aller voir entre potes ou avec un verre dans le nez.