Vous ne verrez plus les faunes de la même manière
Le Labyrinthe de Pan est un Guillermo Del Toro et ça se ressent à chaque instant, déjà ça se passe en Espagne dans la langue maternelle, l'héroïne est une enfant qui essaye de grandir dans un contexte rude et surtout sombre, ce qui serait encore trop facile si elle n'était pas soumise à l'influence de créatures fantastiques mystérieuses, intrigantes et surtout ténébreuses.
Le tout se passe dans un contexte de guerre civile (Espagne 1944), qui n'a toutefois que peu d'importance, hormis catégoriser les personnages en gentil et méchant. Les protagonistes, à l'exception de Pan, sont d'ailleurs très caricaturaux, pas de prise de tête ni de profondeur avec eux.
Pan par contre est un éléments clé de l'histoire et surtout de l'ambiance, un être complexe que l'on cerne difficilement au risque de se fier trop aux apparences. Un personnage mythique qui restera dans les mémoires, il est d'ailleurs incarné par un spécialiste des rôles déguisés/non humains, Doug Jones (Abe Sapien (HellBoy)), qui se surpasse pour interpréter cette créature à la démarche particulière qui nous repousse et nous attire en même temps.
Le film nous fais bien comprendre qu'il ne faut jamais se fier complètement aux apparences, de belles choses se cachent derrières d'hideuses apparences.
En parlant d'hideuses créatures, spécialité du réalisateur mexicain, il nous offre ici le monstre du banquet qui vaut le coup d'œil au risque de subir un haut le cœur. Aberration repoussante à souhait !!
Pour finir sur une note musicale : Javier Navarrete nous délivre une bande son envoûtante qui enrobe le film d'une aura mystérieuse avec un thème fort qui reste dans la tête.
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