Mi-film de guerre, mi-film fantastique. Dénouement rationnel ou non selon que l'on est rêveur (comme la petite Ofelia) ou qu'on ne l'est pas (comme cet infâme capitaine Vidal). Ce film oppose un monde d'adultes brutaux et ignobles, et le monde d'une enfant croyant aux contes de fée.
Ce film regroupe plusieurs genres : le fantastique (avec des faits étranges qui laissent le spectateur hésiter entre réalité et rêve), la guerre (avec des scènes d'une violence sans égal, mais représentatives et réalistes) et enfin le genre épique (un héros qui a une quête a accomplir en traversant des épreuves). En parlant de genre épique on peut d'ailleurs noter le fait qu'il n'est jamais fait allusion dans les dialogues à Franco ou au nazisme et que le capitaine Vidal est comme un seigneur régnant sur ses terres (possible référence au genre épique) ; le film nous donne l'impression qu'il a les pleins pouvoirs et qu'il n'est soumis à aucune autorité.
Bien que le film soit très bien structuré et bien pensé, quelques petites choses (que je ne citerai pas ici afin de ne pas spoiler) paraissent invraisemblables au niveau du scénario, toutefois sans ces petits raccourcis le film n'avancerait pas. On retiendra également la beauté des images et l'intensité de la scène finale qui amène une belle morale (enfin deux puisque l'on peut choisir entre une fin rationnelle ou non). Cela reste malgré quelques imperfections (qui font son charme) un très bon film à voir et à revoir.
A voir en version espagnole sous-titrée, la VF étant extrêmement mal doublée.
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