Avec ce film on est tout au long capté par la mince limite de la fiction et la réalité.
Qui est le meurtrier, comment fait-il ? pourquoi ? que espère la jeune Tomiko ? A partir d'une certaine mollesse narrative s’exécute une histoire fascinante, et une destinée des plus somptueuses.
Pour faire court, l'atmosphère atypique renforcée par un noir et blanc oppressant et lumineux , rend le film diaboliquement intéressant, le symbolisme de la jeune naïve qui est attirée par un présumé serial killer, me font penser au mythe d'Eros et Thenatos traduisant cet amour spécial et cette attirance entre les protagonistes, tout cela avec un autre symbolisme qui est l'amour charnel à travers les plans des tunnels, et le train qui n'arrête pas de rugir.
Ce film est une pépite, malgré les quelques plans et certaines incohérences, sans doute car le réalisateur ne voulait pas être fidèle aux années 30, où les événements se déroulent.
je conseille vivement ce film, pour moi il s'agit peut être d'une des plus belles œuvres du Japon