Le monde est entrain de mourir, mais si nous trouvons un vaccin nous
n'aurons pas fait tout ça pour rien.
Dernier chapitre de la saga "Le Labyrinthe", j'ai une relation particulière avec ce titre, n'ayant pas vraiment aimé le premier volume je me suis complètement désintéressé jusqu'à voir un peu par hasard son épisode 2 qui me fit très forte et positive impression. C'est comme cela que je me suis retrouvé à attendre "le Remède mortel" avec une attente particulière puisque ma curiosité guerroyée sans cesse entre "est ce que l'on retombera dans un genre très adolescent comme le premier, ou un peu plus élargis est poussé comme sa suite ?"
Et c'est avec contentement que je fus agréablement ravi que le cinéaste Wes Ball est continué sur sa ligne de conduite établie dans son chapitre précédent en y incluant un rythme très abondant et intense, débordant de péripétie en tous genres. Même si le tout incrimine des situations facilement devinables et des facilités scénaristiques, la résolution bénéficie d'un encadrement assez robuste et performant pour passé un très bon moment.
Je dirai que cette franchise préado littéraire cinématographique est l'une des rares que je trouve finalement suffisamment complète pour être considéré. À quelque rare exception, je ne suis vraiment pas fan des sagas tirée de roman pour "préado love relation" qui aboutit (ou essaye) à des trilogie (ou plus)cinématographique comme Twilight, Hunger Games, The Giver, Sublimes Créatures, Divergente...
Qui ont toutes un gros problème, une place accordée aux relations amoureuses de leurs héroïnes bien trop importantes à un point ou elles se retrouvent au final encore plus soucieux et tourmenté par leur lover story (avec très souvent un triangle amoureux) que par leur mission principale (à croire qu'une fille ne peut pas être capable de vivre une aventure sans tomber grandement amoureuse)? Des passages de béguin et autre idylle passionnette qui prennent beaucoup trop de place souvent au détriment de l'enjeu principal et de la dynamique de son intrigue.
Cet en cela que je trouve ce type de saga beaucoup trop codifié et prévisible à des kilomètres avec une mise en scène bizarrement toute ressemblante entre elles. Bien que je n'aie pas trop aimé le premier "Le Labyrinthe", certains éléments viennent à limiter ces codes dès le début; entre autres une distribution où les hommes ont la part belle ce qui limite le processus et surtout une intrigue qui tourne autour de son sujet de base (le labyrinthe) et avec son nombre de mystère qui l'entoure et non que sur la liaison entre les protagonistes.
Toutefois j'avoue qu'on est par moments par loin de replonger dans cette problématique cependant, le peu de romance qu’il y a n’est jamais placée avant les intérêts des héros et assure finalement certaines facettes de l’intrigue pour la rendre plus sombre. Sa suite, "La Terre brûlée" à fait fort en cassant totalement ses liens de "Teen préado love relation" en proposant un véritable survival (limite horreur) jouant sur la surprise et la nervosité de ses séquences intenses.
La courbe narrative évolue fortement et ce muscle en proposant un univers apocalyptique ou le cartésien amoureux n'a quasiment plus sa place et où le seul fil conducteur devient la survie par l'échappement. Évidemment, un trio glamour commence à montrer le bout de son nez et fort heureusement celui-ci est tellement fin qu'il incrimine en rien l'histoire.
À présent revenons au sujet qui nous intéresse c'est-à-dire l'épisode final "Le remède mortel" qui réussit à conserver le même cap narratif ou l'action est cette fois-ci bien plus au rendez-vous que l'horreur.
Certaines choses m'agace un peu, surtout dans la scène d'ouverture qui est par ailleurs assez spectaculaire où l'on voit l'héroïne secondaire Brenda sourire un peu trop facilement devant des situations de mort imminente comme pour dire "regardé comment je suis cool"!
Heureusement elle n'est pas présente tout le long et se trouve la seule à avoir cette faculté dérangeante. Ceci étant dit, Le Labyrinthe 3 reste une adaptation littéraire ce qui induit que le scénario est forcément coupé par des facilités scénaristiques et des coïncidences souvent aussi faciles que nombreuses.
La ou le réalisateur Wes Ball tire sa force c'est dans sa mise en scène qui est vraiment énergique surtout durant les séquences d'action et en particulier la guerre finale qui est digne d'un Man of Steel niveau destruction. Entre les différentes confrontations et autres courses-poursuites, le film de Wes Ball met l’action à l'honneur.
Re-virevoltage au niveau des décors puisque après Le Labyrinthe géant, puis le monde apocalyptique jonché de sable on se retrouve plongé dans une ville futuriste reluisante aux immeubles immense et étincelant; un sacré contraste. Il est intéressant de voir également une réelle évolution au sein des personnages, car finis la fuite, finis d'avoir peur, à présent les jeunes héros assument leurs actes en agissant en adulte en prenant directement part au combat.
Le rythme quant à lui est parfait on ne subit aucune longueur, certainement parce que celui-ci ne fait pas l'erreur de diviser en deux parties le chapitre final comme temps d'autres l'on fait avant lui, ce qui fait qu'on ne tombe pas dans des longueurs inutiles créées par une multitude de sous-intrigues secondaires nous faisant perdre le fil conducteur principal.
La bande-son est signée John Paesano qui retrouve pour le coup Wes Ball pour la troisième fois sur cette saga après les deux premiers volumes et il s'en sort plutôt bien surtout sur l'acte de fin ou la BO frappe fort.
Niveau distribution rien de neuf on retrouve les mêmes personnages et donc les mêmes acteurs. Dylan O'brien alias Thomas est un personnage dont je ne suis pas vraiment fan car je le trouve plus imbécile que courageux mais il remplit bien son rôle de héros principal. Brodie-Sangster qui incarne Newt nous livre une superbe prestation, il m'a réellement surpris par rapport à ce qu'il nous avait habitués dans les autres opus.
Mon personnage préféré reste de loin Teresa l'incomprise incarnée par la comédienne Kaya Scodelario. Son personnage est abondant en nuances on la déteste et la comprend à la fois, j'ai vraiment aimé cet aspect psychologique contradictoire qui l'habite et qui me prend de pitié pour elle.
Le reste du casting s'en sort plutôt bien il n'y a que l'actrice Rosa Salasar alias Brenda qui m'a agacé durant la première moitié mais rien de bien méchant. Ce qui est intéressant c'est que l'on voit une réelle relation naître entre les protagonistes, une relation créée dans le sang et les combats auquel on croit aisément. Par contre petit problème du côté des deux méchants principaux joués par Aidan Gillen et Patricia Clarkson qui sont dépourvu de nuance très manichéen.
Mention spéciale a la participation d'un acteur que j'apprécie beaucoup Walton Goggins qui en impose dans son rôle de chef des rebelles.
CONCLUSION :
Le Labyrinthe : Le remède mortel sans être un grand film réussi à clôturer la saga avec brio et offre avec allégresse un divertissement assez complet qui ne faiblit pas. Le cinéaste Wes Ball livre un dénouement relativement accompli et honorable qui réussit à émanciper son long métrage de ce format Love intention préado que je ne supporte plus. L’action bat son plein dans un environnement certes moins répulsif et effrayant mais tout aussi dangereux et nébuleux. Je regrette quelques facilités scénaristiques mais la mise en scène réussie à contre-balancer le tout et les acteurs sont suffisamment bon.
Un chapitre final qui ne bride pas son envie de finir sur un point positif, en livrant la fin d'une saga qui certes ne marquera pas le cinéma mais restera assez positive pour en dire du bien des années après.