L'art d'en faire le moins possible

Ce film d’animation japonais est inspiré du célèbre ballet Le Lac des cygnes de Tchaïkovski. L’histoire nous amène auprès d’une belle princesse transformée en cygne par un perfide sorcier.

L’intrigue n’est pas d’une grande originalité, mais elle s’avère tout de même efficace. L’idée de base de transformer le ballet de Tchaïkovski en conte est intéressante. L’emploi des musiques originales repose sur une bonne intention.

Tous les aspects du film se contentent du minimum requis, une habitude tenace des producteurs d’anime du siècle passé. Le scénario n’est pas très inspiré, il déroule une avalanche de clichés du genre, pour un résultat d’une extrême convenance. Les personnages sont fades, les dialogues sont élémentaires, le spectacle est bourré d’émotions de façades.

L’animation n’est pas laide, mais rudimentaire. L’esthétique du film, son ambiance visuelle, ses décors, sont sans prétention (peut-être même sans ambition).

Les musiques du ballet originel s'intègrent très mal à l'ensemble, et nous tapent rapidement sur le système.

Le doublage français est risible.

Le film, dans sa globalité, déplore une pauvreté de recherches et d’intentions regrettable. Le spectacle est trop ordinaire, mais il n’est pas mauvais pour autant. Il peut même se laisser apprécier avec un peu de paresse.

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