Refoulé par une éditrice qui refuse de publier ses mémoires, un ancien agent secret, surnommé le léopard, doit aller la délivrer, car elle a été enlevée en Afrique par son ancien compagnon.
Sorti la même année que A la poursuite du diamant vert de Robert Zemeckis, Le léopard se veut lui aussi un film d'aventures dont on ne peut dire que sa comparaison joue en sa faveur. Mais honnêtement, je pensais détester, mais au final, c'est une bonne surprise, surtout grâce à la complicité qui lie Claude Brasseur et Dominique Lavanant. Car en fin de compte, si on pense à ce qui se faisait en France à cette période, on peut se rappeler du Ruffian, du Sauvage, et même de L'homme de Rio dans ce côté couple pas assorti mais qui fait face aux difficultés. Et de ce côté-là, l'aventure marche plutôt bien, car ça a été tourné au Zimbabwe, et il y a un aspect dépaysant pas désagréable qui s'en échappe. Alors, il ne faut pas compter sur une mise en scène virevoltante de jean-Claude Sussfeld, mais ça marche sur le côté bourru et physique de Brasseur, la grande gueule de Lavanant, et la caricature du méchant entre guillemets joué par Marius Weyers, qui est par ailleurs doublé par Dominique Paturel.
A ce titre, la scène d'introduction, où Brasseur finit une mission en s'échappant à l'aide d'un ULM, est une belle réussite. Et il ne faut pas oublier de parler de la très belle musique de Claude Bolling.
Au final, même si le film est sans doute passé inaperçu, car éventé par le succès du Zemeckis, il montre qu'en France, on a pas de pétrole mais on sait recopier les autres cinéastes avec un certain talent. Pas de quoi se relever la nuit, mais c'est efficace.