Les loyers ont bien grimpé depuis

Polanski est une enflure qui aurait dû faire bien plus de taule que son court séjour en prison, mais un peu avant que l'affaire Geimer n'éclate, il y a eu ce film qui est toujours considéré comme culte et dont la réputation a toujours titillé ma curiosité.

C'est typiquement le genre de réalisateur dont j'aime un film sur deux lorsque je m'y mets, et ce film-là je l'ai adoré. C'est un thriller paranoïaque où on nous fait bien ressentir par l'image que ça ne tourne pas rond dans cet appartement et aux alentours. Le voisinage est effrayant, on comprend comment ça va se finir car le ton du film est plutôt fataliste, mais c'est traité avec beaucoup d'inventivité. Tout commence à s'emballer avec des scènes où les voisins s'invitent chez lui. Le type a été prévenu, il ne doit pas faire de bruit, mais c'est un jeune et faire la fête quand on est jeune c'est normal, il est emporté par la machine en quelque sorte. Et puis tout va s'emballer, évidemment.

Disons qu'à partir du moment où le gars loue l'appartement d'une femme qui a fait une tentative de suicide dedans peu de temps auparavant, on comprend que dès que ça part en vrille et qu'une folie pure et dure se développe au fond de son crâne, son destin c'est de faire la même chose. Il ne peut pas y échapper, mais il doit se farcir tout un tas de visions et de souffrances qui prennent vie à l'écran. Les images sont marquantes et il y a quelques acteurs du Splendid qui viennent faire un petit coucou aussi.