Yellow Brick Lane.
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Ce conte fabuleux a fait le bonheur de millions d'enfants, sans pour autant leur être tout à fait destiné, car c'est une véritable féerie visuelle qui enchante autant les adultes. Mais le personnage de Dorothy (avec son chien Toto) permet évidemment au jeune public de s'identifier à elle qui comble son imagination de petite fille avec ce merveilleux pays d'Oz. C'est un conte moral dont la conclusion est qu'il fait bon vivre chez soi. Le film commence en noir & blanc dans une ferme du Kansas, pour adopter ensuite la couleur dès que Dorothy entre dans Oz.
Cette éblouissante féerie est indissociable du Technicolor dont c'était les débuts en 1939 ; déjà la Warner l'avait expérimenté l'année précédente avec succès pour les Aventures de Robin des Bois avec Errol Flynn. C'est un procédé qui coûtait cher, le budget atteignit les 2 millions de dollars, somme rondelette en 1939, la MGM a donc dû se fendre pour l'utiliser, mais la récompense c'est que ce premier Technicolor des années 30 donnait un résultat flamboyant de couleurs acidulées et souvent très vives, voire irréelles, effet accentué par la splendeur des costumes et des décors reconstitués intégralement en studio, avec notamment d'immenses toiles peintes en décor de fond.
L'autre attrait du film, c'est qu'il a révélé Judy Garland, alors âgée de 17 ans, avec son dynamisme, sa jolie silhouette d'adolescente romantique à la voix belle et puissante, qui entraine le public loin des vicissitudes quotidiennes pour lui faire découvrir une imagerie naïve, en accord avec l'esthétique de la Métro Goldwyn Mayer. C'est en effet une grande chance pour Judy qui n'est engagée que peu avant le début du tournage par le studio suite au refus de Shirley Temple, et la fameuse séquence où elle susurre la chanson "Over the rainbow" n'est insérée dans le montage qu'au dernier moment. Cette séquence lui vaut d'ailleurs une certaine consécration, et elle recevra l'Oscar de la meilleure jeune actrice. C'est aussi grâce au succès du Magicien d'Oz que Victor Fleming obtiendra de terminer Autant en emporte le vent la même année.
Voici donc un beau moment de rêve, un étonnant voyage onirique dans un univers enchanté qui peut peut-être aujourd'hui sembler un peu mièvre, c'est sans doute pourquoi il ne fait pas partie de mes "musicals" majeurs, mais ça reste quand même un grand classique à voir !
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Créée
le 29 mai 2017
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