Critique de Le maillet de Charlot par Torrebenn
Faut quand même avoir pris un sacré coup de marteau en plus d'un bon coup de pelle pour réaliser ça !
Par
le 22 janv. 2017
Juin 1914, Chaplin continue pour l’instant sa collaboration avec Sennett pour Keystone et on sait donc à peu près à quoi s’attendre. On notera qu’il y a à l’écran tout le gratin de Keystone soit Sennett lui-même, Mabel Normand (Mme Sennett), Mack Swain et Chaplin. Il ne manque que Fatty.
Le pitch ? Une nana, un parc, des types qui se tapent dessus pour chopper la nana.
Cette simple bobine ne s’embarrasse pas de circonvolutions scénaristiques et cette intrigue a été vue mille fois. Et mille fois dans le même parc dont on reconnaît le plan d’eau où ça patauge souvent. La petite originalité du jour, c’est la découverte par le soupirant (Chaplin) d’un gros marteau qui tape fort. Oui, c’est assez primaire. Comme souvent, les personnages masculins sont assez désagréables et une fois encore, Sennett ne fait pas preuve d’un grand talent d’écriture. La mise en scène ne sauvera pas cette ligne de scénario car elle ne tente pas autre chose qu’une simple illustration de l’intrigue. Enfin, et comme souvent, le personnage féminin est totalement passif, passant de bras en bras, comme un trophée qu’on s’échange.
Bref, rien de très réjouissant hormis la présence des grands noms du burlesque du moment, Mabel notamment, dont la beauté d’époque illumine un peu la tristesse de l’ensemble.
>>> La scène qu’on retiendra ? La découverte du maillet par le petit moustachu, quand tout à coup tu te dis que chez Marvel, ils ont loupé une opportunité.
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Créée
le 22 sept. 2024
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