Les soldats, je les gerbe moi !
Répète ?
Si tu frimes pour bourrer le mou de ce glandu, pas la peine de faire mousser comme ça boule à zéro.
T’as l’air de savoir de quoi tu parles.
Ou tu vas là, père la colique ?
Le père la colique te prévient qu’il est un père la colique fatigué, qu’a des renvois de barbelés, qu’il pisse du napalm et qui te vide un chargeur dans le cul d’une mouche à 200 m. Alors arrête de me peler le jonc sinon il va y avoir explications des gravures.
Tu la ramèneras moins quand t’auras les burnes au fond du bec boule à zéro.
Eh tiens moi ça petit, pour moi il y a déclaration de guerre.
Reste dans ton coin et apprend à pisser le sang avant d’en baver à mort.
J’ai bien envie de te planter mon manche dans la motte.
Et puis… il y eu cette niakwée de Bangkok. Elle faisait la brouette mongole comme personne.
Véritable vivier de punchlines, Le Maître de guerre est produit, réalisé et interprété par Clint Eastwood (Pour une poignée de dollars, Le 15:17 pour Paris). Véritable hommage aux Marines qui s’illustrèrent lors de l’invasion de l’île de la Grenade en 1983 également connue sous le nom de code Opération Urgent Fury, dans la dernière partie du film. Le président Ronald Reagan avait voulu aussi par cette invasion redonner à son armée une meilleure estime de soi.
D'où le : On a fait 0-1-1 : 0 victoires, 1 match nul (Corée) et une défaite (Vietnam) qui devient donc à la fin du long métrage 1-1-1.
Pour son premier film de guerre le cinéaste est assisté par le scénariste et ancien vétéran James Carabatsos (Hamburger Hill) cependant l'œuvre s’attache plus aux rapports entre les soldats et les officiers notamment des gradés formés à l’université et n’ayant jamais combattu. L'histoire suit un sergent, vétéran décoré des guerres de Corée et du Vietnam, qui entraine de jeunes soldats indisciplinés pour qu’ils deviennent une unité de reconnaissance aguerrie. Le casting est complété par l'acteur et réalisateur, Mario Van Peebles (Exterminator 2, Hard Luck) également auteur-compositeur et interprète des petites chansons du film. Marsha Mason (Permission d'aimer, Meurtre en suspens), Everett McGill (La Guerre du feu, Piège à grande vitesse), Moses Gunn (Les Nuits rouges de Harlem, Rollerball), Eileen Heckart (Marqué par la haine, Le Club des ex), Bo Svenson (La Kermesse des aigles, The Dependables) et Boyd Gaines (Fame, Funny Games U.S.) complète la distribution.
Stich Jones. Comte du funk, Duc du cool, Ayatollah des rock’ n’ rollers !
Tu la fermes hippie.
Après les guerres de Corée et du Viêtnam, le sergent Tom Highway tente de se réadapter à la vie civile. En vain. Ses états de service effaçant la mauvaise impression que produisent ses cheveux gris, on lui propose alors un nouveau contrat avec l'armée. Le voici chargé de former de jeunes recrues lymphatiques ou rebelles sous l'autorité toute théorique d'un lieutenant complexé et d'un commandant procédurier. Les méthodes autoritaires mais habiles que Highway commence à mettre en oeuvre lui valent le respect de ses jeunes soldats. Parallèlement, plus sentimental qu'il n'y paraît, le sergent s'emploie à reconquérir son ex-femme, Aggie...
Je suis le Sergent Tirailleur Highway. J'ai descendu plus d'bières,ramassé plus d'pêches, baisé plus d'poufiasses, émasculé plus de mecs, que vous tous ici bande de bleusailles ! Le Commandant Powers m'a confié le commandement de ce peloton.
On s'arange très bien tout seul.
Tout ce que tu sais faire tout seul, c’est les cartes de géographie.
Aux innocents les mains pleines.
Ça c'est bien vraie !
Vous me faites pas peur !
Trente ans après sa sortie salles, Le Maître de guerre tient toujours aussi bien la corde que ce soit en V.O ou en version française (avec les doubleurs Jean Claude Michel pour le sergent Highway et Pascal Légitimus pour Stitch). Je me souviens de ma toile avec mon père géné par toutes ses grossièretés évoquées dans le film de Clint. Je n'avais que douze ans à l'époque et j'ai redécouvert toutes les finesses de cette série B de luxe seulement quelques années plus tard sur Canal +, dont j'ai vu toutes les rediffusions. Eastwood multiplie les confrontations et signe une œuvre forte et réaliste, où l'action ne cède en rien à l'émotion. Et comme le dit si bien le Sergent Tirailleur Highway : Passez-vous tous vos caprices parce qu'à six heures zéro zéro demain... Vous êtes à ma pogne !
On improvise, on domine, on s’adapte, enlevez-moi ses tee-shirts et que ça saute.