Le film ne dure qu'une heure et demie, ce qui en dit déjà long sur la réussite que peut être cette adaptation. Je viens de finir la relecture du chef-d’œuvre de Boulgakov et j'ai enchaîné immédiatement après avec le film de Petrovic ; pour voir.
Je le connaissais déjà, mais je voulais faire une comparaison directe.
Pour commencer, si le choix de Tognazzi et Farmer n'est pas mauvais en soi, le reste de la distribution est très peu satisfaisant (et j'ai toujours eu un gros problème avec Alain Cuny).
Pour le reste, Petrovic s'est focalisé sur la relation du Maître et de Marguerite, comme finalement ce qu'on peut trouver dans des kilos de films qui parlent d'un couple, et tout ce qui fait la saveur des livres de Boulgakov (le fantastique burlesque surréaliste) est inexistant ici.
Alors, si l'on retrouve effectivement des passages, certes réadaptés (la fusion de plusieurs personnages du livre en un seul - le Maître - dans le film), on est bien loin de retrouver la magie et l'horrible de l’œuvre originale.
Et que le film date de 1972 (possibilités techniques très limitées de l'époque) n'aide pas non plus. Le principal écueil étant l'absence de Béhémoth, personnage incontournable et à ce point emblématique du livre qu'il trône souvent sur la couverture.
Bref, un film à voir éventuellement si on ne connaît pas le livre (quoi qu'il puisse inciter à ne pas le lire) ou par esprit de curiosité.
Mais il ne faut pas en attendre grand chose.