Avec un scénario indigent, ce film est probablement le meilleur documentaire tourné sur le sport automobile.
C'est l'époque où les 24h du Mans sont une course mythique. Les actualités télévisées nous tiennent au courant des essais, puis de la course avec ses abandons pour causes mécaniques, ses accidents, les positions des concurrents dans les différentes catégories. Certaines radio suivent l'évènement en continu. A cette époque, c'est l'évènement le plus médiatisé, devant le tour de France. Les stars de l'époque sont Jacky Icks, Henri Pescarolo, Hans Hermann, Graham Hill, Gérard Larousse, Jean-Pierre Jabouille, Jackie Stewart, et d'autres...Certains sont crédités au générique.
Cette course avait été le théâtre d'accidents spectaculaires qui avaient attiré l'attention du monde entier comme la fameuse catastrophe de 1955 qui avait vu la mort de 82 spectateurs et du pilote qui avait atterrit dans la foule.
Aujourd'hui, les mannequins vedettes recherchent les footballeurs célèbres. A l'époque, c'étaient les coureurs automobiles qui avaient la meilleure cote.
Ce film montre bien tout cela, la manière dont les pilotes se relaient pour épuiser la mécanique sans la faire casser, car pour gagner, il faut avant tout tenir jusqu'au bout. Cette course mythique a beaucoup fait progresser la construction automobile.
Et si les pleins, les changements de pneus et autres relais paraissent bien lents aujourd'hui, c'est à cette époque qu'on a posé les bases de la rapidité des équipes techniques.
Mais surtout, c'est l'état d'esprit et l'ambiance de la course qui sont retranscrits: "Ce qui se passe sur le circuit, c'est la vie. Tout ce qui se passe avant la course ou après, c'est l'attente".