Il est des films sur lesquels il y a moins de choses à dire que sur d'autres, des films pas forcément désagréables à regarder mais pas véritablement intéressants non plus : Le Marchand des quatre saisons fait partie de cette catégorie, film mineur dans la carrière du prolifique Rainer Werner Fassbinder.
Austère sans être antipathique ce petit drame intimiste demeure beaucoup trop plat pour convaincre totalement, le cinéaste semblant ici se faire la main le temps d'un film. Ni bon ni mauvais Le Marchand des quatre saisons n'émeut pratiquement jamais, faute à une réalisation qui - à trop confondre simplicité et banalité - demeure pratiquement sans éclats cinématographiques. Un tantinet ennuyeux ce long métrage se laisse suivre dans une apathie certaine malgré la noirceur de son propos et les thématiques de son sujet. Figurant parmi les premiers films de Fassbinder Le Marchand des quatre saisons a au moins le mérite d'éviter le piège du surlignage émotionnel, restant sobre tout du long mais lassant dans un même mouvement.
Un Fassbinder plutôt dispensable en définitive, même si pas réellement médiocre : juste passable.