En ce moment, je me fais ou refais les films de Jackie Chan. Ca m'a pris comme ça, un week-end alors que je m'ennuyais et que j'étais à la recherche d'un film d'action pas prise de tête et tendant vers l'humour drôle. Et PAF ! Jackie Chan est arrivé par derrière en me balançant chaise et échelle qui traînaient par là, fidèle à ses habitudes.
Le Marin des Mers de Chine, "Project A" de son titre international est un film de 1983 dans lequel Jackie Chan a tourné avec son grand ami Sammo Hung mais il l'a aussi réalisé et co-écrit. Le film nous fait suivre la vie de Dragon (Chan) et de ses camarades de la police maritime. Le scénario nous parle beaucoup de chasse aux pirates et de plans pour les affronter et les arrêter mais il n'y a au final qu'une seule scène maritime. L'essentiel du film tourne autour des manigances et des conflits entre les marins et les policiers "terrestres", le tout sur fond de complot, d'intrigue et de manigances. Rassurez-vous, ces trois derniers points sont assez légers.
L'important ici, c'est la castagne ! Et il faut avouer que la troupe de combattants-cascadeurs se débrouille plutôt bien. Les combats sont assez bien chorégraphiés pour du 1983 (par rapport aux standards actuels, ça manque d'un peu de rigueur et de vitesse) et assez dynamiques mais je regrette le léger manque d'utilisation d'ustensiles et autres objets. De plus, le côté comique prend parfois un peu trop le pas sur les combats, mais c'est subjectif.
Les jeux d'acteurs vont du "pas super top" au "pas trop mal quand même". Ce n'est clairement pas le plus important ici mais la scène dans laquelle le général anglais change d'avis sur son plan d'action grâce à Jackie est assez... naïve, pour rester poli. Mais dans l'ensemble, ils s'agitent bien comme il faut, ils courent vite et tant qu'ils se battent, ça va. Finissons sur un point positif avec le couple Chan-Hung qui fonctionne toujours aussi bien, que ce soit dans l'aspect relationnel (de l'amitié-vache), comique ou au niveau des combats.
En tant que fan du cinéma acrobatique du début du XXe siècle, Chan a placé une scène de l'horloge en hommage à Harold Lloyd dans "Safety Last" (1923) mais, manque de chance, il se blessa lors d'une des prises (mais pas autant que dans Armour of God/Mister Dynamite). Bon, Jackie, il serait temps que tu arrêtes de te casser les os !