Le marquis s'amuse par Alligator
Mince, un Monicelli décevant! C'est assez rare pour être souligné mais le scénario parait un peu plat, jouant sur le cynisme du personnage, ses blagues cruelles, puis ensuite sur le burlesque que l'alcoolique et vulgaire double du Marquis ne manque pas d'imposer. Etonnant que Monicelli paraisse se contenter d'un procédé aussi éculé que celui du sosie pour étoffer un récit somme toute ronronnant.
Certes, la reconstitution historique ne manque pas de moyens et d'envergure. Les lieux historiques sont astucieusement appropriés par la caméra et les acteurs. L'aspect rudimentaire des rapports sociaux sont en trompe l'oeil et cachent une complexité authentique sur cette Italie du début du XIXe siècle.
Alberto Sordi est bien seul à porter ce film. Les personnages secondaires sont plutôt transparents. A part sans aucun doute possible Flavio Bucci et son personnage de curé anarchiste et prophéte sur les bords, à l'oeil demi-borgne et la verve truculente. Il m'a bien plu ce zigoto-là. Mais se retrouve bien seul dans une galerie de personnages qu'on aurait aimé plus saillante.