Dès les premières secondes, le ton est donné : Fu Manchu est condamné à mort, et qui plus est décapité. Avec des témoins qui ont vu la tête séparée du corps, donc on n'en parle plus. Sauf que Fu Manchu est bel est bien vivant, responsable de crimes effectués dans tout Londres, et il menace de lâcher un gaz létal si on ne lui donne pas une grosse somme d'argent.
Outre la surprise de voir Christopher Lee jouer un personnage de type asiatique, quoiqu'on ait déjà vu ça avec Mickey Rooney dans Diamants sur canapé, il faut dire que c'est moins gênant que ce dernier, car le réalisateur a eu la bonne idée de ne pas faire de gros plans. Il représente le mal à l'état pur, faisant tuer des tas de personnes, à l'aide de sbires. Sauf qu'il a un ennemi juré, l'inspecteur Neyland Smith de Scotland Yard, joué par Nigel Green, qui est accompagné d'une Watson en la personne de Lotus.
En fait, le film ressemble à du Sherlock Holmes qui ne dit pas son nom, un peu pépère dans son intrigue, mais où surnage au-dessus du lot Christopher Lee. Ca n'est sans doute pas pour rien qu'il va reprendre quatre fois ce personnage, véritable Méphisto du cinéma anglais. Pas de quoi se lever la nuit, mais ça reste efficace.