Très vite nous comprenons que James Patterson nous entraine comme bien d'autres avant lui vers l'affaire Lindbergh qui a marqué le public américain. Après Agatha Christie et son "Crime de l'Orient Express", c'est gonflé. Mais c'est juste une référence pour amorcer l'intérêt. L'affaire prend vite une tournure plus classique.
Le scénariste trompe son monde avec les faux-semblants, les fausses pistes et les vrais-faux coupables.
La réalisation de Lee Tamahori est solide, méticuleuse et fonctionne bien.
Pour le choix de ses rôles, Morgan Freeman n'a pas toujours le flair du grand limier qu'il joue. Par contre, comme acteur, c'est le sans faute. Il sauve le film en nous faisant croire à son improbable personnage.
L'histoire fonctionne assez bien. Pourtant le film finit par lasser. Trop de rebondissements, trop de coups de théâtre, trop de retournements de situation...Twist, twist again, l'histoire tombe dans le piège des séries télévisées avec leurs impératifs d'un coup de théâtre par épisode. C'est trop! En plus des erreurs dans la psychologie des personnages rendent certaines scènes peu crédibles.
Enfin, l'inévitable happy end nous procure un sentiment de déjà vu.
Hollywood peine à renouveler ses méchants et les multiplier dans un même film ne semble pas être la solution.