Le Masque de l'araignée par pierrick_D_

Une ado,fille d'un sénateur américain,est enlevée au sein même de son lycée huppé par un de ses professeurs,et ce malgré une protection rapprochée du FBI.Les fédéraux sont obligés d'appeler sur l'enquête Alex Cross,un ancien flic profiler de renom choisi par le ravisseur pour négocier.Cross décide de faire équipe avec la jeune Jezzie Flannigan,l'agent qui surveillait la gamine et qui a failli à sa mission.Quatre ans après "Le collectionneur",voici donc une nouvelle adaptation des aventures du héros récurrent des romans de James Patterson,à nouveau incarné par Morgan Freeman,ici producteur exécutif du film.Il faudra ensuite attendre 2012 pour revoir à l'oeuvre le policier sous les traits de Tyler Perry dans "Alex Cross",dernière apparition en date du personnage au cinéma."Le masque de l'araignée" est un thriller solidement produit par la Paramount et mis en oeuvre par des professionnels aguerris comme le réalisateur Lee Tamahori,qui installe une tension permanente de bon aloi,l'opérateur Matthew F. Leonetti,dont la photo sombre et déprimante colle à l'ambiance délétère de l'histoire,les décoratrices Ida Random et Elizabeth Wilcox,pourvoyeuses de lieux désolés et interlopes entretenant l'atmosphère angoissante prévalant aux évènements et le musicien Jerry Goldsmith,auteur d'une partition stressante juste ce qu'il faut pour être en phase avec le déroulement des opérations.Quant au scénario de Marc Moss,il restitue habilement l'intrigue machiavélique imaginée par Patterson.Ce script vicelard et déroutant constitue la base du film,égarant le spectateur qui tente en vain de démêler un écheveau astucieusement embrouillé entre personnages équivoques et rebondissements inattendus,sachant préserver le suspense jusqu'à la fin.C'est du classique mais de la belle ouvrage,et l'interprétation n'est pas en reste.Freeman,campe un Cross impassible et malin qui se fait bien balader par un adversaire retors avant de résoudre l'énigme in extremis.La jolie blonde Monica Potter,qui n'a pas eu la carrière qu'elle méritait,excelle en fliquette déterminée à rattraper ses erreurs et Michael Wincott,méchant cinématographique de légende,est encore une fois impérial en kidnappeur arrogant ignorant qu'il est lui-même manipulé.Des gueules marquantes du ciné US occupent les seconds rangs,notamment ceux qui jouent les FBI's boys,les Dylan Baker,Jay O. Sanders ou un tout jeunot Billy Burke.