Dans ce film, tout tourne autour des tuniques bleues. On vit dans le fort, un fort où il ne se passe pas grand chose car c'est la paix. Mais un fort ou un nouveau colonel arrive, et celui-ci veut se faire un nom.
Le film repose sur une double opposition :
- entre l'ancien (John Wayne) et le nouveau chef (Henry Fonda) dans le fort
- entre les tuniques bleues et les indiens
Autant la première des deux oppositions est archétypale, un va-t-en guerre assoifé de gloire militaire (et la discipline) et un gars cool qui veut préserver la paix (et la tranquillité des soldats), parce qu'après tout, parce qu'après tout, tant qu'à n'avoir rien à foutre, autant se la couler douce plutôt qu'aller faire chier les indiens et repasser sa veste.
Autant la seconde est moins classique, parce que, dans une vision blanche et colonialiste de l'époque, on est habitué à ce que les indiens soient les méchants des films, voire les faire valoir. Ici, ça va plus loin. Enfin, les indiens sont non seulement personifiés, mais en plus, ce sont clairement les victimes de la folie guerrière et de traités injustes.
A la fin, les gentilles tuniques bleues et les indiens gagnent, mais au prix de beaucoup de mort. La morale est sauve, mais la morale a évolué, et c'est ça qui compte à mes yeux dans ce western.
Pour le reste, John Ford, John Wayne, Henry Fonda, les 3 incontournables des années 40-50 dans le western. On est en terrain connu et de qualité. Le sens de la scène, John Wayne qui prend de l'ampleur et du charisme, on ne s'ennuie pas.
NB : petite étude de l'évolution du western sur des morceaux choisis dans cette liste.