Un dîner presque parfait
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Pas étonnant de revoir Anna Taylor Joy (toujours aussi bonne actrice) dans ce film au même titre que le reste de la distribution. Mais cette fois-ci, la vedette, c'est Ralph Fienes ! qui s'est furieusement délecté et qui nous le rend bien. On aurait pu dire, c'est la bouffe, mais le film va peu à peu sortir de ses clichés, et crescendo, avec une audace vraiment délectable à certains moments. Final génial à mon sens et apothéose jusqu’au-boutiste quasi rêvée.
Si l'on sent bien que tous ces invités tous imbitables et bien triés sur le volet vont "déguster" ,
le film s'échappe néanmoins des sentiers battus assez vite de par l'audace dans la réalisation de son menu et dans une réalisation aussi très minimaliste mais collant suffisamment bien à l'intrigue.
Perso, étant très sensible à la haute gastronomie, les scènes culinaires sont ravissantes mais n'éclaboussent pas les yeux au vu de l'excellence qui nous colle à la peau chez les étoilés français, entre cuisine moléculaire ( MARX ) et j'en passe, inutile de les citer, il y avait à ce niveau de quoi faire mieux quand on s'essaie ici à l'excellence pure. Qu'importe, l'essentiel est ailleurs. C'est la débâcle que l'on attend.
Ainsi, au fur et à mesure, le choix des titres des plats sublimé par un dessert royal met très vite le spectateur dans une tension continue. Que se passera-t-il à chacun des plats ? Tout cela est finement pensé et maîtrisé et donne la chair à ce film.
Bémol cependant, la tension tangue parfois à cause de personnages trop caricaturaux et manquant sérieusement de profondeur, d'épaisseur. Pauvre Judith Light, les 3 business men au charisme d'huitre( ...) Seul Nicholas Hoult s'échappe avec un jeu pourtant bien casse-gueule de lèche-cul de première qu'il essaie de porter au mieux, mais là encore ça manque parfois de maîtrise.
En soi, ce film aurait pu être atomique si les personnages avaient été plus taillés au couteau que plaqués avec des étiquettes un peu trop grossières. Le critique gastronomique est pas mal non plus, mais là encore, ils auraient pu aller plus loin je pense.
A vouloir tout mettre sur le MENU, le réa en oublie que le peu d'empathie que dégagent tous les personnages ne nous donne aucunement envie de les sauver, ce qui rend le film assez glauque au final. Même Anna est agaçante. Mais Ralph Fienes est enfin à son niveau. Impétueux, morbide à souhait, royal.
LE MENU reste une très belle expérience au vu de toutes les merdes actuelles au ciné.
Plus que encouragements, donc ! Passez une agréable soirée !
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Créée
le 4 janv. 2023
Critique lue 12 fois
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