Un dîner presque parfait
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Version courte pour ceux qui n'ont pas que cela à faire dans la vie: un plat de <mot de Cambronne> pour fatigués de l’existence. Est-il besoin d'en dire davantage ?
Version un peu plus longue pour ceux qui ont quand même envie d'en savoir plus: il s'agit ici d'une énième "œuvre" sur l'insignifiance, symétrique reflet de notre Société de Consommation arrivée à bout de course, et de sa prétendue élite parvenue à l'ultime conclusion qui s'impose: elle n'est rien, ne sert à rien, se gave de rien, ne parle de rien et est finalement attirée par le Thanatos après avoir épuisé l’Éros par toute sorte d'excès et d'amoralités. Cette pantalonnade est en résumé, le cri de désespoir de nihilistes faisant un film sur eux-mêmes et leur désillusion relativement à ce qu'ils croyaient être. Au menu de ce "Menu", piques malveillantes, violences gratuites, haine de l'Homme, crachat de venin sans objet, basses vengeances, absurdités tous azimuts, voilà quels sont les ingrédients de cet indigeste hara-kiri du mauvais goût et le l'enflure de soi. Plat indigeste s'il en est avec comme cerise sur le gâteau, l'indéniable synecdoque de ce "geste vain" cinématographique de plus: le sot-l'y-garde.
Passez votre chemin amis de la vie, de la bonne chère, du bon goût et de la pensée saine et équilibrée.
P.S. on relèvera au passage un méchant coup de canif très américain à l'endroit de la nouvelle cuisine française et en particulier de la cuisine moléculaire de Thierry Marx: le populaire cheeseburger bien dégoulinant de graisses hyper-saturées écrase ici sans effort la cuisine pompeuse de la "Haute" se piquant de manger plus haut que son postérieur. On en pensera ce qu'on voudra, mais pour comparaison juste et sincère, encore faut-il s'être un jour restauré à l'Espadon du Ritz, au Meurice ou à l’Écrin du Crillon, ce qui de toute évidence n'est pas le cas de la majorité de ceux qui accorderont lestement le point au cheeseburger. Soyons honnêtes !
Créée
le 1 mai 2023
Critique lue 21 fois
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