Ce film est beaucoup, beaucoup plus qu'un simple film. Il y a bien sur l'histoire de la rupture entre Paul (Piccoli) et Camille (Bardot), rupture lente et oppressante qui transforme petit à petit l'ambiance du film.
Il y a cette histoire de film sur l'odyssée, ce personnage réel, Fritz Lang, qui incarne ici son propre rôle, un cinéaste passionné enchaînant les citations et proverbes avec son accent allemand. Le producteur cupide et pervers, Prokosch, qui a des vues sur Paul, scénariste, pour le film de Lang et sur sa femme, Camille, qu'il convoite.
Et là, selon moi, on assiste à un spectacle déchirant : un homme qui utilise sa femme et sa beauté pour satisfaire le producteur qui le paye. Il s'étonne ensuite que celle-ci le méprise...
Le mépris c'est aussi, une BO de Delerue, le plus grand compositeur de musique de films de l'histoire, le thème de Camille, celui du générique...
Le mépris c'est enfin, comme tous les Godard, un recueil de références à l'ensemble de la culture de l'être humain de par ces citations, ces apparitions multiples de livres, d'oeuvres d'art...
Le mépris est un immense pilier du cinéma à voir et à revoir, toujours avec la même passion !