Je connaissais Jack Arnold de réputation, sans n'avoir encore jamais rien vu de ce cinéaste. Lorsque je découvre par hasard Le Météore de la nuit dans un rayon DVD, je n'ai pas hésité longtemps. D'autant que j'aime vraiment bien la science-fiction des années 50, que l'on voit vieillir mais qui garde malgré tout encore de nombreuses qualités.
L'oeuvre est réussie car Arnold choisit un traitement plutôt intelligent de son sujet. Quelque part, ce film d'invasion extraterrestre est plus à rapprocher des Le Jour où la Terre s'Arrêta et Rencontre du Troisième Type que des films d'invasion d'aliens prêts à tout dévaster sur notre planète bleue.
Un vaisseau spatial s'écrase donc et un astronome amateur va vite découvrir qu'il ne s'agit pas d'un météore comme tout le reste de la population se l'imagine. Les extraterrestres vont devoir réparer leur vaisseau pour pouvoir rejoindre la planète. Capables de prendre l'apparence des personnes qu'ils rencontrent, leurs intentions sont pourtant loin d'être belliqueuses.
Ce qui n'est pas le cas des hommes qui se rendent compte de la supercherie et qui sont prêts à les détruire pour pouvoir se sentir en sécurité à nouveau. A ce titre, l'exemple de l'araignée pris par le héros à son ami policier est formidablement bien trouvé. Critique d'une humanité qui détruit ce qu'elle ne comprend pas ou ce qui lui fait peur, Le Météore de la nuit possède un sujet très certainement intemporel.
Ajoutez à cela des effets spéciaux réussis pour l'époque (ça a vieilli mais c'est loin d'être tout pourri), un casting formaté mais correct et une réalisation audacieuse de Jack Arnold et on obtient sans aucun doute un film de SF plus qu'honorable.