Poursuivi par ses créancer et les commerçants à qui il doit de l'argent, un jeune peintre de Montmartre apprend qu'il a gagné un million d'euros à la loterie : seul problème, le ticket gagnant se trouve dans la poche de son veston, qui est introuvable...
La durée de 82 minutes laisse une idée sur la vacuité de l'histoire, qui se résume vraiment à ces trois lignes, et ça n'est pas l'espèce de triangle amoureux qui pourra en rajouter. Car au fond, bien que ça soit très bien réalisé, superbe photo noir et blanc, avec des mouvements de grue impressionnants pour un film de 1931, Le million est plus à voir comme une comédie musicale, chacun sera juge sur la qualité des chansons, mais quand il s'agit des scènes jouées, j'avoue qu'elles me plaisent bien, car c'est rythmé. C'est différent par exemple de Sacha Guitry qui réalisera son premier film quelques années plus tard, mais on sent que René Clair a l'amour des petites gens, et tout comme Sous les toits de Paris, il nous montre un pan de la capitale qui le feraient presque considérer comme un équivalent parisien de Marcel Pagnol.
Après, il est dommage que le film soit autant plombé par cette musique qui vrille les tympans, car ça reste assez sympa, d'une grande fluidité dans la mise en scène, et qui sent l'inspiration de la comédie musicale américaine, je pense notamment à Bubsy Burkeley. Pour le fond, on va dire que l'argent fait le bonheur, mais qu'il y a aussi l'amour... C'est aussi gentil que le film.