Contemplatif, c’est ce que l’on est devant Zerkalo. On est contemplatif devant la photographie, sublime. Contemplatif devant les paysages, qu’ils soient bucoliques avec ses petites maisonnettes en bois ou urbain avec ses grands barres d’immeubles tout de béton et d’acier. Contemplatif devant la beauté certaine des émotions, des regards sur le visage des personnages.
Certaines scènes laissent même songeur. La caméra avançant dans le champ vers cette jeune et ravissante femme blonde assise sur sa barrière d’aune, une cigarette à la main, les cheveux au vent. Ou encore ces deux silhouettes se tenant de dos, sous la pluie, face à une grange en train de brûler, mêlant ainsi dans nos oreilles les crépitements du bois causés par les hautes flammes et l’impact de la pluie sur le sol.
Nos oreilles qui ne sont d’ailleurs pas en reste. On ne risquera pas de passer à côté de la musique, sans pour autant connaître de termes assez élogieux pour la qualifier.
Enfin, on pourrait parler de la narration, une sorte de longue poésie que l’on se plaira à comprendre ou pas… Mais en fait, attendez, je ne sais pas vraiment quoi en dire. Le mieux serait de vous procurer Zerkalo, de vous installer dans votre canapé/lit, d’appuyer sur le bouton de votre télécommande sur lequel est imprimé un petit triangle le plus souvent vert, et surtout : de vous taire.
A noter qu'il est bon de lire la critique de Guyness pour nuancer.