Le passé, le présent.
Une mère, une femme.
Un homme, un fils.
Un miroir, un reflet.
Encore un film qui a demandé de moi un deuxième visionnage afin d’être apprécié à sa juste valeur. Les œuvres de Tarkovski sont exigeantes, parfois même éprouvantes, mais elles sont le reflet de son talent.
Le miroir est un film admirable de beauté, marquant de réalisme.
Le film est absolument sublime, chaque plan est façonné de manière à imprégner le spectateur dans une ambiance fascinante, assimilable à la vie. Son rythme est si proche de celui de la vie qu’il en devient impressionnant.
Une rapide recherche du mot « miroir » me donne la définition suivante : « Un miroir est un objet possédant une surface suffisamment polie pour qu'une image s'y forme par réflexion et qui est conçu à cet effet. »
Le film de Tarkovski reflète tout à fait cette idée : il est très habilement travaillé, et nous permet de voir quelque chose apparaitre. Quelque chose de beau. Quelque chose de familier.
Le miroir est un film qui se vit, qui se ressent.
Le vent, la pluie, deviennent presque des personnages tant ils y ont de l’importance.
Lorsque je regardais Le miroir, je n’étais pas assis ; j’étais debout, je marchais au côté des personnages, et ils marchaient à mes côtés.
Un film qui nous fait vivre ainsi, qui nous marque, le fait également après le visionnage… longtemps après…
Hier soir, alors qu’un bruit se faisait entendre dehors, j’ouvrais mes fenêtres. Après avoir entendu un petit craquement, le vent souffla sur mon visage et je sentis la pluie. Je n’étais alors plus chez moi, j’étais retourné chez Tarkovski.
« Si nous cherchons à contempler le miroir en soi, nous ne découvrons finalement rien d'autre que les choses qui s'y reflètent. Si nous voulons saisir les choses, nous n'atteignons finalement rien d'autre que le miroir. »
- Friedrich Nietzsche
« Que celui qui le désire se regarde dans mes films comme dans un miroir, et il s’y verra. »
- Andrei Tarkovski