Série B.
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Un flic aux méthodes plutôt bourrines arrête deux trafiquants de drogue à l'aide d'une prostituée qui travaillait pour eux. Une fois sortie de prison, elle rejoint deux autres bandits, que le policier va vouloir arrêter tout en ayant une histoire d'amour forte avec cette femme.
Jusqu'à aujourd'hui, je n'avais jamais entendu parler de ce film dans l’œuvre d'Alain Corneau, mais la surprise est encore plus forte quand je découvre au générique que le scénario et les dialogues sont (co)signés par un certain Christian Clavier ! D'ailleurs, il ne joue pas, mais je me demande pourquoi il a écrit quelque chose d'aussi noir, pas rigolo pour un franc, et aussi et avant tout une histoire d'amour. Celle d'un flic traumatisé par son passé, joué par le très bon Richard Anconina, et cette prostituée incarnée par une certaine Ambre, dont ce sera le seul rôle au cinéma. Elle ne veut pas s'engager dans cette histoire qui pourrait être sans lendemain et lui a besoin d'elle comme une drogue ; à noter qu'il y a beaucoup de scènes où ils font l'amour, et l'actrice n'est pas avare de ses charmes.
C'est une addiction qui semble aider Anconina à vouloir effacer son passé, d'où est issu le titre du film, mais ça passe aussi par son ambiance, car tout se passe de nuit, avec des poursuites automobiles très bien filmées, et où la musique de Ottis Redding est omniprésente, ce qui devait plaire au mélomane Alain Corneau.
Malheureusement, si on retire les scènes de sexe, la musique et les poursuites en bagnole, le film est proche dans l'esprit d'un polar lambda des années 1980, avec cette photographie horrible, et ce visuel qui a terriblement vieilli, alors que quelques années plus tôt, un Tchao Pantin tient encore remarquablement le coup.
Disons que Le môme est indéniablement une curiosité dans la filmographie de Corneau, pas à porter aux nues, mais qui semble cohérente avec le genre policier, mais ici d'une grande noirceur.
Créée
le 7 déc. 2021
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