La corrida par nécessité
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Dans l'Espagne Franquiste des années 1960, un jeune homme quitte sa campagne pour tenter de gagner sa vie, et va découvrir une passion pour la tauromachie ; pourquoi pas devenir toreador ?
C'est le premier film de Francesco Rosi que je découvre, et celui-ci est assez particulier, car c'est son premier en couleurs (et en Technicolor !), sans politique, tourné en Espagne, avec des acteurs à 99% amateurs, et dont le sujet est ni plus ni moins que la corrida !
D'ailleurs, il me semble que le film soit totalement inédit en France, et que, de par son sujet, beaucoup de gens passeront à côté, mais de mon côté, ça a été une agréable surprise.
Car au fond, c'est le trajet classique du rise and fall, c'est-à-dire le paysan venu faire son trou, qui a la gloire, et dont la vie va être fauchée. Mais ça marche toujours, surtout pris dans le contexte de l'Espagne de 1964, alors sous régime de Franco, et où les conditions de vie étaient très difficiles. On a d'ailleurs quelques plans saisissants sur la vie de campagne de cette époque, mais j'ai appris que plusieurs d'entre eux ont été retirés par le régime de l'époque.
Car le personnage principal est un véritable toreador, Miguel Mateo Salcedo (dit Miguelin), qui rejoue en quelque sorte son propre rôle jusqu'à être le roi de l'arène et toréer avec grâce face aux taureaux déchainés.
Les scènes de corrida sont très nombreuses, et tout nous est montré sans fioritures, du planté de banderilles, à l'épée jusqu'à la mort des taureaux lors d'agonies, et même Miguelin se faisant renverser par les animaux, c'est la vérité tout ce qu'il y a de plus crue.
Ayant déjà assisté à une corrida à Madrid, je dois dire que ces scènes sont très bien filmées, car on y retrouve la liesse incroyable de la foule, qui semble vibrer comme un seul homme.
Je suis juste légèrement circonspect sur la langue utilisée, car c'est un film italien entièrement tourné en Espagne où tout le monde y parle italien. Et qu'au fond, le côté documentaire reste intéressant sur le pays de 1964. Tout en me donnant envie de plonger dans la filmographie de Francesco Rosi...
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le 11 déc. 2019
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