Hier, j'ai commencé l'année cinématographique 2013 d'une belle manière. Je veux dire, j'ai vu d'autres films cette année, mais c'est le premier sorti (en France) en 2013 que j'ai vu. Et pour commencer l'année, il y a pire. En fait, je ne m'attendais pas à ce que ce soit si bon. On va sortir au ciné, allez, tiens la bande-annonce est pas mal, pourquoi pas. Et puis l'horaire nous va. Et puis on se fera un McDo après, parce qu'ils font un nouveau menu et que ma copine n'a pas encore pris le M renouvelé cette année encore.

Bref, rien ne me préparait à voir un film aussi bon. Et puis voilà, je sors de la salle avec la sensation d'avoir pris du plaisir.

Non, ce n'est pas un film qui va marquer "l'histoire du cinéma". non, ce n'est pas un film qui réinvente le "coming-of-age" ou qui est révolutionnaire par son thème.
Oui, il y a quelques longueurs et quelques répétitions dans le schéma narratif, des choses un peu attendues, que ce soit au niveau du scénario ou même des répliques. Oui, la plupart des sujets abordés (peut-être trop nombreux) ne le sont qu'en surface et aucun n'est réellement approfondi pour être abordé avec plus de nuances. Oui, c'est par moments un peu élitiste sur le plan musical (les vinyles, rien de mieux n'est-ce pas ?), mais franchement, face à une BO de cette qualité, on s'en fout, non ?

Car ce qui compte, c'est que j'ai pris du plaisir, je suis sorti content de la salle. C'est, sinon le but, au moins un des buts du 7e art non ? Si c'est un art avec ses enjeux réflexifs, plastiques, visuels, sonores etc., il ne faut pas oublier son enjeu de divertissement et du plaisir du spectateur, cette sensation pas si fréquente.

Le scénario tient la route, les acteurs interprètent leurs personnages avec talent (même si Logan Lerman en fait peut-être parfois un peu trop dans les moments où il fait le coincé qui hésite), la BO est géniale, il y a quelques moments de grâce qui génèrent un grand sourire, des moments "émotion" qui ne sombrent pas dans le pathos (notamment grâce au jeu des acteurs, là encore). Et puis une forme de nostalgie, cette façon de filmer la jeunesse, une si belle jeunesse, un peu idéalisée et vue par un regard adulte qui regarde en arrière avec tendresse, nous transmet cette tendresse à travers l'écran. On pense un peu au "Cercle des poètes disparus", dans la vision double de nostalgie, de moments de joie couplés aux difficultés propres à cet âge, futiles pour des adultes mais qui envahissent la vie d'un adolescent.

Et puis des personnages, aussi. Ils rentrent dans les canons du "coming-of-age movie", leurs relations et le triangle des personnages principaux sont assez convenus et sont sans réelle surprise. Mais l'auteur nous présente trois vies brisées, pleine de souffrance, qui se rencontrent, se complètent, et transforment ces souffrances en joie et en plaisir.

Et Emma Watson a parfaitement géré le virage et nous fait oublier Hermione en un clin d'oeil.

Et pour ne rien gâcher, le menu "casse-croûte" du McDo est une belle découverte, elle aussi.
Flavinours
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le 14 janv. 2013

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Flavien M

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