Une bouffée de jeunesse et de rêve
Le Monde de Charlie dépeint avec tendresse le monde de l'adolescence, les méandres compliqués des sentiments, la prise de confiance en soi, mais aussi en les autres, la volonté de garder une part d'enfance bien enfouie en soi, une part de rêve qui refait surface quand la vie d'adulte devient trop superficielle. En effet, les trois personnages principaux sont, certes stéréotypés, mais véritablement allégoriques: ils représentent le fragment de jeunesse présent en chacun de nous, quelque soit notre âge.
Ce film est une jolie peinture de ce dont tout le monde entend par "adolescence": des fous rires, des envies, des folies, des émotions, des jeux, des souvenirs. Logan Lerman, Emma Watson et Ezra Miller forment un trio idéal: trois copains liés comme les doigts de la main, plongés dans une sorte d'onirisme conscient, qui profitent de ce que leur offre la vie, en oubliant jamais que la chose la plus importante reste le fait de pouvoir compter sur quelqu'un en toute situation. Une fois Le Monde de Charlie fini, nous n'avons qu'une seule envie: retourner à cette époque merveilleuse, cet entre-temps fantastique entre l'enfance et l'âge adulte, cette balançoire fantasmagorique de la vie sur laquelle on construit peu à peu son devenir.
Certains pourront penser que ce film est un peu trop simplet et niais, avec un happy ending attendu, mais n'est-ce pas finalement ce que tout le monde espère, film ou pas film, un happy ending ? Le Monde de Charlie, même s'il s'inspire d'une histoire vraie (cf. "The Perks of Being a Wallflower", le roman épistolaire en partie autobiographique de Stephen Chbosky) ne cherche pas à calquer la vie adolescente mais à en donner une image qui la caractérise, à savoir, une période de la vie durant laquelle "on se cherche", avec des hauts et des bas, des espoirs et des déceptions, des actions et des réactions (pas toujours raisonnées, certes).
Ce film ne fait, certes, pas réfléchir à outrance, mais il rappelle des souvenirs et souligne l'importance du passage de l'adolescence à celui de l'âge adulte.
Ce qui est bien fait dans Le Monde de Charlie, c'est qu'on y retrouve bien le côté intime et confidentiel du journal intime et du roman épistolaire (qui représentent d'ailleurs très bien l'adolescente; une période durant laquelle on cultive son jardin secret) avec une focalisation exclusive sur Charlie et ses sentiments. Les pages se tournent petit à petit, péripétie par péripétie, et Charlie nous donne l'impression de nous lire des passages de sa vie.
Ce film est une jolie découverte !
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.