Dans un hôpital, un garçon soigné pour un cancer va croiser un septuagénaire qui est soigné de façon permanente en service gériatrie ; il est paralysé et muet. Entre ces deux personnes, l'une en mouvement et l'autre immobilisé va se construire une amitié originale.
Denis Bardiau n'a réalisé qu'un seul film pour le cinéma, celui-ci, avant de se tourner ensuite vers la télévision. J'oserais presque dire que sa place était dans un petit écran tellement il n'y a aucune idée de mise en scène, et que c'est désespérément plat. En revanche, il donne un sacré challenge à Michel Serrault, lequel ne peut bouger, hormis son regard, et il ne communique qu'à travers une voix off où on comprend que c'est un homme caractériel, voire bougon, qui est de plus frappé par la maladie d'Alzheimer, où seule son épouse lui rappelle encore ce qu'il est et fut.
De manière plus anecdotique, c'est le tout premier rôle au cinéma pour Anaïs Demoustier, créditée au générique, et dont la présence consiste à ne pas cligner des yeux pour la rater. On aperçoit aussi Patrick Bouchitey en tant que chirurgien.
Ça pourrait être une énième version du vieil homme et l'enfant, de sorte que ce dernier va attendrir le coeur de ce ronchon, jusqu'au dernier plan, très joli, qui représente en somme l'affiche du film. Rien de nouveau sous le soleil, on suit ça de manière attendrie, on sourit parfois aux facéties verbales de Serrault, pour qui ça a du être un challenge de ne pas pouvoir cabotiner, et on oublie ça assez vite.