Bonjour, je suis Jacques-Yves Cousteau, je dégomme les poissons à la dynamite, j'attire (hors caméra allons, il y a des enfants) un bébé cachalot sous une hélice pour filmer une séquence impressionnante et sanglante, et comme "tous les marins détestent les requins", qu'il est légitime d'avoir une "haine ancestrale" envers eux, et que j'aime pas leur gueules, je les défonce à coup de harpons. Ha, et il parait aussi que je suis scientifique et que j'aime la faune marine.
Je sais bien que les années 50 scientifiquement c'était pas ça, on avait pas la même image de certains animaux, et on avait pas la même mentalité envers eux, ect. Mais je ne suis pas persuadée qu'il faille penser qu'en 1955 buttons tout ce qui bouge, car la morale n’appartient qu'au 21è siècle. D'après les dires, la réputation, et même le Zissou de La Vie Aquatique d'Anderson, je me faisais une toute autre représentation du personnage/de la démarche. C'était probablement mon erreur en abordant le film.
Alors BIEN je sais que je vais me mettre à dos tous les ex-gosses fans de Cousteau, et passer pour la chieuse/fillette naïve mais je m'en contrebranle comme du dernier tuba de Jupiter, je ne peux décemment pas cautionner ce que je viens de voir.
Je reprendrai peut être le film avec un état d'esprit différent dans quelques mois/années, mais pour l'instant je suis encore sous le feu de la première impression, et je reste bloquée par ces "détails" qui m'empêchent d'apprécier les qualités cinématographiques (et je suis sûre qu'il y en a) du film. Il parait que Cousteau s'est excusé et rattrapé. Hum. Fais toi bouffer par un requin, je t'excuserai peut être.
Sinon, les scènes fantomatiques et muettes de l'épave sont sublimes.