Dix-neuvième opus de la saga James Bond d'EON Productions produit par Barbara Broccoli et son demi-frère Michael G. Wilson, l'agent double zéro Pierce Brosnan (Nomads, The Foreigner), le célèbre agent secret de Sa Majesté dans sa troisième mission, après GoldenEye et Demain ne meurt jamais. Réalisé par le cinéaste Michael Apted (Gorilles dans la brume, Conspiracy), sous la musique composée par le compositeur David Arnold et la chanson titre The World Is Not Enough, interprétée par le groupe Garbage, ce millésime 99, le dernier du siècle au budget confortable de 120 millions fini au box-office à 353 millions de dollars de recette mondiale. James Bond utilise la fille d'un magnat du pétrole assassiné pour attirer un terroriste dans un piège. Celui-ci finit par mordre à ce bel appât. Les producteurs ont confié le rôle de l'héritière Electra King à la star française Sophie Marceau (La Boum, Mme Mills, une voisine si parfaite), un rôle d'une femme meurtrie et cruelle, prête à tout pour assouvir son désir de vengeance et ses rêves de domination. Pour interpréter Victor Zokas dit Renard l'anarchiste, le terroriste le plus dangereux du monde, Robert Carlyle (Trainspotting, La Légende de Barney Thomson). Denise Richards joue quant à elle la deuxième James Bond Girl, le Dr. Christmas Jones, une physicienne nucléaire en mini-short et débardeur mouillé. Au casting d'espionnage international ; une deuxième apparition pour Robbie Coltrane (Absolute Beginners, Effie) après GoldenEye, Dame Judi Dench (Sherlock Holmes contre Jack l'Éventreur, Le Crime de l'Orient-Express), Maria Grazia Cucinotta (Le Jour de la bête, Le Rite), Colin Salmon (Alien vs. Predator, Mortal Engines), Samantha Bond (Erik le Viking, Yes), Desmond Llewelyn (Cléopâtre, Chitty Chitty Bang Bang) et John Cleese (Monty Python : Sacré Graal !, Absolutely Anything).
Je vous ai mis la somme en chiffres ronds.
J'apprécie énormément les rondeurs...
James Bond assiste, impuissant, à l'assassinat de Robert King, un magnat du pétrole, par un terroriste surnommé Renard. La fille de la victime, Elektra, autrefois enlevée par le même criminel, pourrait bien être la seconde sur la liste. James Bond la rejoint sur un site d'extraction, espérant neutraliser Renard lorsqu'il viendra s'emparer d'elle. Après avoir échappé à de nombreux pièges, l'agent secret britannique commence à douter de l'innocence de sa protégée. Aurait-elle succombé au syndrome de Stockholm ? Serait-elle à présent fascinée par l'homme qui l'a séquestré ? Bond décide de disparaître de la circulation afin de vérifier ses soupçons. Pendant ce temps, Renard s'empare d'ogives nucléaires russes…
La vie ne vaut pas d'être vécue si on ne la vit pas comme un rêve.
L'expression Orbis non sufficit qui signifie en latin Le monde ne suffit pas est la devise de la famille Bond. Elle trouve son origine dans le roman de 1963, Au service secret de Sa Majesté écrit par Ian Fleming et fut ensuite citée dans le film du même nom. Sophie Marceau a l'honneur de jouer le rôle de l'adversaire principale de 007, rôle tenu pour la première fois par une femme dans un Bond et Desmond Llewelyn fait sa seizième et dernière apparition en tant que Q en passant la main à R qu'incarne John Cleese. Présent depuis 35 ans dans la saga, l'acteur âgé de 85 ans se tue en voiture peu après la sortie du film.
À la réalisation, Michael Apted peu habitué à l'époque des films d'action, ne semble guère savoir optimiser l'impact de l'action à l'écran sauf peut-être le pré-générique de 13 minutes avec sa course-poursuite fluviale sur la Tamise culminant au sommet du Dôme du Millénaire. Autant la poursuite en bateau nous fait revivre les meilleurs moments de Vivre et laisser mourir avec le clin d'œil 360° de la AMC Hornet dans L'homme au pistolet d'or, par contre la séquence en ski elle laisse de marbre loin derrière Au service secret de Sa Majesté ou de Rien que pour vos yeux et la suite s'est guère mieux ! Bond 19 dans son ensemble manque d'énergie dans l'action, ça ne vaut pas un 10/10 ! Côté casting, Brosnan livre une fois de plus une composition sérieuse et pleine de charme, de plus à l’aise dans son rôle qui lui convient à merveille comme Marceau dans un personnage féminin intriguant malgré le twist du syndrome de Stockholm. Richards en ingénieur sexy on l'oublierait presque et Carlyle en Bad Guy, Renard insensible non exploité, bien trop discret faute d'une intrigue plutôt maladroite. On retrouve malgré tout le cocktail Bondien, avec tous ses ingrédients habituels, cascades, humour et les fameux gadgets concoctés par Q & R.
J'aurais pu vous offrir le monde !
Le monde ne suffit pas.