La loi du marketing exigeant une suite à Jurassic Park, 4 ans après, tonton Spielberg ressort de son sac à malice son génie du spectacle plus axé sur la mise en scène que sur les dinosaures, car ceux-ci ont beau être plus nombreux, l'effet de surprise a un peu moins d'impact, il est vrai que certaines séquelles d'un film qui a cassé la baraque s'avèrent moins surprenantes ou moins réussies. Mais ici, en vieux briscard habitué du blockbuster, Spielberg parvient à faire démentir ce constat avec cette suite qui s'appuie plus sur le spectaculaire. De toute façon, après le carton du premier opus, le réalisateur ne pouvait pas en rester là avec un tel sujet aussi porteur, la dinomania fonctionne à fond. Il réutilise le personnage de Ian Malcolm auquel Jeff Goldblum prête encore son incroyable faconde (en plus modérée cependant car l'expérience précédente l'a échaudé).
On assiste donc au retour de dinos féroces dans ce come back fracassant, on veut du spectacle, Spielberg en donne pour notre argent avec plus de tension, plus de dinos, plus de gore, plus de Fx et des séquences étourdissantes rythmées par le nouveau thème efficace et tambourinant de John Williams. La partie la moins intéressante est la séquence urbaine à San Diego qui ressemble trop à King Kong, même si la confrontation s'avère par endroits réussie, d'où ma note légèrement en-dessous du premier film. Pour moi, la partie la plus captivante reste la partie jungle, avec des scènes très flippantes ou tendues comme celle sur la falaise avec le sauvetage du mobil-home qui est du pur Spielberg, de même que les scènes avec les raptors dans les ruines du camp ou les scènes avec les T-Rex sont également très efficaces. Enfin, malgré que ce soit une suite, c'est aussi un film d'auteur, étrangement sombre et cruel, un film bourré de références au propre cinéma de Spielberg et celui des autres comme Hatari, King Kong, les Dents de la mer, les Indiana Jones et d'autres... bref c'est du ciné d'aventure qui dépote.