En centrant principalement le récit sur l'enquête et la cavalcade laborieuse (et inutile): Fassbinder ne fait qu’ennuyer et alourdir un propos à timbre-poste qui conviendrait mieux au format d'un épisode de la 4e dimension.
Les quelque dialogues au sujet de l'existence et de la réalité sont corrects, en terme de propos ou de mise en scène, ça vieillit assez bien, mais hélas ne contrebalancent pas la pauvreté de l’ensemble. J'espérais plus de cynisme sur les magnats industriels, la façon dont la société est un microcosme et forge les gens et oriente leur comportement et désir (d'où la capacité de simuler la vie à des fins d'habitudes de consommation), l'exploitation des êtres aussi virtuels soient-ils, d'un mythe prométhéen... Mais non on préfère enquêter sur un dessin de tortue et céder à la paranoïa.
Résultat des courses: on ne saura jamais qu’elle sera la demande de fer dans 20 ans!
Dès lors je ne retiendrai que quelque scènes: celle d'interview des industriels avec ce travelling sur un opulent buffet sur fond de musique classique. Les jeux de miroirs, notamment sur une scène de révélations. Certains travellings balayant les espaces avec brio. Le sympathique clin d’œil au "corbeau" de Poe avec un mainate. Les chants de cabarets. Et l'esthétique bureaucratique.