Voilà un film bien douloureux à regarder. Déjà il n'est pas facile de maintenir l'attention lorsqu'on s'attaque au genre du film d'espionnage. L'astuce de Lautner était d'y mêler l'humour. Le premier opus offrait à la fois une bonne histoire et une franche rigolade. Le second est déjà moins efficace à cause d'un scénario moins intéressant, heureusement les blagues fusent et empêchent le désastre. Ce dernier film ne possède ni un bon scnario ni de bonnes blagues. Pire, on dirait que Lautner tente de s'autosaboter ; peut être en avait il marre de son personnage et qu'il voulait dissuader les producteurs d'en faire d'autre en faisant un film nul? ou bien est-ce parce que le tournage s'est déroulé sur place et que donc il n'a pu travailler avec efficacité ?
Le scénario est donc inintéressant. Pourtant c'était une bonne diée d'envoyer le Monocle dans les fins fonds de la Chine. Mais honnêtement je ne sais même plus de quoi parle le film. Je 'nai pas pu me concentrer dessus tellement c'était chiant. les dialgoues pourtant si savoureux dans les deux films précédants dépendent ici seulement des bonnes impro de Meurisse. Lui seul parvient de temps en temps à provoquer le rire. Ainsi que les chinois. ils sont marrants quand ils meurent. Disons que Lautner les utilise bien, il a dû regarder beaucoup de films asiatiques et rend hommage au genre.
La mise en scène est assez peu intéressante. Trop de faux raccords, on dirait qu'il manque parfois des plans. Mais peut être était ce volontaire? Je fais référence à cette scène absurde au montage expérimental et ainsi qu'aux nombreuses cassures du 4ème mur. C'est très étrange, parfois drôle mais souvent raté. En même temps cette expérimentation, cet humour atypique rappelle souvent Hazanavicius (faut il rappeler qu'il a réalisé les oss117?).
Bref, le monocle rit jaune m'a bien déçu : la mise en scène, même si expérimentale m'a semblé manquer de justesse, et le scénario est vraiment très peu intéressant (d'ailleurs je soupçonne ce jeu sur la forme d'être une diversion de ce vide dans le fond). Ca reste divertissement grâce à la présence de Meurisse qui effectue pourtant le minimum syndicale (en plus, il paraîtrait qu'il a ignoré Barbara Steele tout au long du tournage).