Une nuit de Noël: un homme de retour à Paris fait la rencontre d'une jeune mère de famille, laquelle semble disposée à se laisser séduire.
D'après un roman de Frédéric Dard, Marcel Bluwal met en scène une intrigue longtemps indécise (trop?) dont on ne sait si elle annonce un drame psychologique ou un polar avec machination machiavélique tant l'attitude de la séduisante Marthe semble étrange puis douteuse.
En cette nuit de réveillon, le ton est plutôt à la noirceur et au sentiment de solitude. Bluwal réussit à installer une atmosphère singulière, renforcée par un suspense dont on ne connait pas encore la nature. Si Léa Massari joue bien l'équivoque, Robert Hossein, avec son allure de toujours de gangster, est moins surprenant.
Je ne sais pas si le roman originel est mieux écrit que le scénario, mais lorsque l'intrigue s'emballe, on a surtout le sentiment d'une complexité un peu capillotractée, peut-être à cause d'une mise en scène confuse, sinon maladroite. A tel point que l'inspecteur de police joué par Rober Dalban, arrivé tout à la fin, nous épate en comprenant toute l'histoire en deux minutes. Le dénouement n'est pas très réussi, d'ailleurs, vite expédié et pas très crédible.
"Le monte-charge", titre énigmatique dont la signification est expliquée dès le début, est un petit film d'ambiance qui n'est pas sans mérite mais qui reste plutôt une série B.