Ce film étant dans le domaine public (si si, comme Le Mécano de la General), je l'ai récupéré sans vergogne ne sachant rien dessus sauf son second titre "L'Île du sadique"...tout un programme.
Ca semble allemand dans un NB crade d'une copie infâme...
Au bout de 10-15 minutes de jolies teutonnes de l'époque qui se crashent dans une ile kolan-taienne pleine d'araignées, j'ai cru à une farce de par la qualité des plans et une VF absolument apocalyptique (genre karaoké familial devant Plus belle la vie après 2 kirs)
Donc, c'est même pas du B mais de l'exploitation...
Nanti de cette assurance, j'ai donc laissé dérouler en écoutant d'une oreille (pour baisser le son lorsque les hurlements des nanas deviennent trop grotesques, n'est pas JL Curtis qui veut) et suivre d'un œil (pour rire des "maquillages" et du coté kermesse de centre aéré).
Un truc comme celui-là de temps en temps, nous rappelle qu'un défilé de jolis sous-vêtements et de poitrines fermes ne suffisent pas à faire un film, même avec des araignées méchantes (pardon radioactives). Et qu'aussi savoir tenir une caméra, gérer un décor, écrire des dialogues, monter un film (les bases...) c'est un métier, enfin des métiers.
Jamais l'horreur italienne n'aurait autorisé cela, même sans être Bava père (voire fils) ou Argento.
A coté, Cannibal Holocaust c'est Citizen Lane et Jess Franco c'est HG Clouzot.
Ca a été tourné en Yougoslavie, cela a du les changer de "Les Tartares" ou de "Le Procès", rien que les costumes.
Donc pour les fondus du Z vintage et racoleur, le son n'étant même pas tjs indispensable vous pouvez y mettre derrière la musique de votre choix, de Franky Vincent à In the Nursery, tout passe.
Pour les autres, c'est le moment de se replonger dans votre Giallo préféré ou un Roger Corman.