Une victime de la guerre du Vietnam qui revient à la vie voyant son état mental dégénérer, et son état physique venir à l'état de pourriture, sous les yeux désespérés de sa famille qui est en train de se briser.
On ressent parfois que le film n'a pas très bien vieilli. Les cadrages sont par moments maladroits, tout comme le jeu de Lynn Carlin, et de John "Jack Woltz" Marley - qui est tantôt brillant et émouvant, tantôt ridicule.
D'ailleurs, il m'a fallu un bon moment pour apprécier le film. On ne voit pas toujours où le cinéaste, auteur du grandiose Black Christmas, veut en venir, et c'est seulement lors des quinze dernières minutes que l'on comprend l'ampleur dramatique et tragique des événements. Au moment fatidique, le film devient bouleversant, et tout prend son sens. Il a fallu supporter quelques scènes vieillottes, quelques problèmes de rythme, pour assister à son apothéose. Le film aurait alors pu être un chef d'oeuvre, mais la dramaturgie n'est pas aussi maîtrisée que celle du film d'horreur précédent du cinéaste canadien.
En tout cas, Bob Clark en a, des choses à dire, sur la famille, sur le Vietnam. C'est une véritable tragédie grecque.
Bien sûr, il ne faut pas oublier la délicieuse musique visionnaire du film, de l'électro eighties avant l'heure.
En somme, un film inégal, mais l'ensemble forme un très beau film.