Bob Clark est un réalisateur peu connu du grand public, et qui, au moment de réaliser « Le Mort Vivant », en 1974, avait déjà touché au fantastique et à l'horreur avec son « Children Shouldn't Play With Dead Things » (1973). Toujours en 1974, il réalisera un autre film d'horreur mettant en scène un Père Noël meurtrier, « Black Christmas », et par la suite, une comédie devenue culte du nom de « Porky's » (1980).
Andy est déclaré mort suite à ses blessures reçues durant le conflit vietnamien. Un certificat de décès est envoyé à sa famille. Mais peu de temps après, contre toute attente, Andy se présente à son père, sa mère et sa sœur en chair et en os et bien vivant ! Mais le fils a beaucoup changé depuis son retour... Par ailleurs, la police enquête sur d'horribles meurtres qui ont eu lieu en même temps que le retour du vétéran. Y aurait-t-il un rapport entre ce dernier et ces tueries ?
Parabole évidente sur une Amérique qui n'a pas hésité a sacrifier ses jeunes recrues pour un conflit absurde, « Le Mort Vivant » met en scène l'impitoyable revanche d'un ancien soldat réclamant des comptes aux valeurs bien pensantes de son pays. Andy est-il mort ou vivant ? Ce qui est sûr c'est qu'il refuse de mourir seul. Avec lui, c'est la bonne conscience des Etats-Unis qu'on enterrera...
(cette critique est parue dans le mensuel satirique liégeois "Le Poiscaille" n°14 - octobre 2011)