J'ai cru que j'allais m'ennuyer.
En effet, les 20 premières minutes sont assez lentes, molles, et les conflits rares. Heureusement, petit à petit, le récit se densifie, les conflits apparaissent. Et puis l'auteur exploite sa métaphore, avec peu de nuance et de subtilité, c'est vrai, mais ça créée un effet choc ici bienvenu pour tirer le spectateur dans l'effroi.
En effet, voir un zombie/vétéran de guerre se shooter à l'hémoglobine, c'est assez parlant. Les réactions des parents sont également assez bien trouvées. L'idée de décomposition fonctionne aussi. Le final est assez fort. Dommage donc que ça mette du temps à vraiment démarrer.
La mise en scène est réussie.
Bref, c'est plutôt chouette.
Non je déconne (un peu d'humour ne peut pas faire de mal tant que ça ne devient pas une fâcheuse habitude), j'ai plus à dire sur la mise en scène. La photographie est plaisante, j'aime beaucoup le côté sale et graineux typique de l'époque. Le découpage fonctionne bien, le montage aussi : le réalisateur parvient ainsi à créer une sale ambiance (les plans où le fiston adoré se balance sur sa rocking chair). La lumière est glaçante. Les acteurs sont bons, surtout celui qui joue le mort, qui fait vraiment flipper. Les maquillages et effets spéciaux sont réussis.