-Critique parue le 12 mars 2020-
Nous voici plongés dans les années soixante en Hollande au sein d'un ravissant endroit bucolique en compagnie de Hans. Celui-ci étudie la technique des carillons et visite alors un moulin aussi mystérieux qu'attirant. Il vient spécialement y observer et étudier des mannequins sculptés en cire d'un aspect parfaitement naturel et de toute beauté disposés sur un magnifique carillon. Celui-ci fonctionne en tournant au son d'un orgue de barbarie sur lequel de remarquables sculptures sont disposées.
Ces mannequins plus vrais que nature sont l'œuvre du professeur *Wah***l propriétaire des lieux. Sa ravissante jeune fille ***Elfie* dont Hans ne tarde pas à tomber amoureux est atteinte d'une très grave maladie et est suivie par le docteur Bolem.
La première chose qui me vient à l'esprit c'est que ce film gothique est assez surprenant et n'a rien de conventionnel.
Le point de départ de cette histoire peut se révéler très pertinent l'amour extrême d'un père envers sa fille atteinte d'un mal incurable. Le médecin Bolem a pour mission de la guérir et devant ce cas désespéré toutes les idées vont être bonnes pour tenter de parvenir à éradiquer cette maladie. Cette formidable idée de carillon va être une aubaine pour masquer des agissements atroces. Ce médecin se délecte de ses terribles méfaits, utilisant des victimes innocentes pour tester des traitements. Forcément je vous laisse deviner ce que sont en fait ces personnages de cire ornant le carillon monumental qu'abrite ce moulin bien nommé, "Le Moulin des supplices.
Hans, séduit par la beauté d' Elfie, va durant ce séjour bondir de mauvaises surprises en moments de terreur à tel point que l'on sera appelé à se demander si dans pareil cas la folie du Docteur Bolem peut être transmissible...
Eh oui je vous parle d'un temps que les moins de... ne peuvent pas connaître! C'était le temps où ce bon vieux "Brady" nous projetait entre autres ce genre de films qui faisait notre bonheur durant les années soixante.
Ici c'est le cinéaste italien Giorgio Ferroni qui a réussi à ce que ce film, en "Eastmancolor" s'il vous plaît, me laisse un très bon souvenir. Il hante encore ma mémoire. Ce réalisateur nous laisse un répertoire de films "populaires" dont certains faisaient le bonheur du public des cinémas de quartier. Disons tout de même qu'à mon avis l'ami Giorgio est un peu tombé dans l'oubli d'autant plus qu'il réalisa quelques films sous d'autres pseudonymes.
Néanmoins, outre l'énigme, il faut remarquer également la beauté des images de cette campagne hollandaise et surtout de ce moulin planté là avec son attirail absolument extraordinaire.
Côté interprétation rien à redire, les acteurs et actrices remplissent fort bien leur tâche notamment Scilla Gabel, Elfie ,Pierre Brice, Hans ,Wolfgang Preiss, Docteur Bolem, Herbert A.E. Böhme, Gregorius Wahl ainsi qu'une actrice dont on garde un très bon souvenir, Dany Carrel, amie de Hans.
Si vous voulez vous faire peur, vous ronger les ongles durant un peu plus d'une heure trente et vous remémorer durant votre sommeil cette ténébreuse histoire, ne vous privez pas, vous serez séduit. Ce film ne se contente pas de faire peur, l'angoisse prenante que l'on ressent tient également au sujet très surréaliste traité efficacement.
Box-office France: Non communiqué
Ma note: 7/10