Comme dans le roman dessiné de Brian Selznick, le film suit en parallèle deux héros sourds, Ben et Rose, venus de deux époques différentes qui cherchent à retrouver l’un son père, l’autre sa mère.


La première histoire se déroule en 1977. Ben (Oakes Fegley), rendu sourd par la foudre, quitte la petite ville du Minesotta où il habite pour se rendre à New York sur la base d’un marque-page échappé d’un vieux livre intitulé Wonderstruck trouvé dans les affaires de sa mère décédée dans un accident de voiture.


La seconde histoire est celle de Rose et se déroule à New York en 1927. La petite fille, sourde de naissance, est tenue enfermée dans la maison de son oncle. De sa fenêtre, elle voit Manhattan et crée une maquette de la ville. Elle s'enfuit pour retrouver sa mère, actrice, qui joue à Broadway.


Au bout de leur périple, les deux personnages vont se retrouver et tout va s’éclaircir pour le spectateur.


Mon opinion sur ce film


Si avant d’aller voir le film je n’avais pas lu le livre, je pense que je n’aurais pas compris grand-chose à l’histoire. En effet, le livre lui-même est déjà, de par sa présentation, assez déroutant qui mélange dessins au crayon et texte, une partie de l’histoire étant évoquée plus que révélée par les dessins, l’autre par le texte, les uns complétant d’autre.


Le film reprend la même démarche en faisant une large place aux images et laisse au spectateur le soin de les relier entre elles. Pour souligner les différentes époques, les parties concernant Rose (Millicent Simmonds[1]) sont en noir et blanc alors que celles relatives à Ben sont en couleurs. Pour évoquer la surdité des enfants, le réalisateur n’a pas hésité à remplacer les sons qu’ils ne perçoivent pas par de grandes plages de silence, ce qui peut aussi passablement désarçonner le spectateur.
Je crains que ce film, esthétiquement magnifique, trouve difficilement son public car si l’on n’a pas lu le roman, on risque de ne rien comprendre à cette double histoire.


Par de nombreux côtés, on retrouve dans le film l’univers décalé d’Hugo Cabret, que j’avais beaucoup aimé.

Créée

le 28 déc. 2017

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Roland Comte

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