Rencontre de deux solitudes en quête de liberté absolue.
Antonioni dépoussière la pièce baroque de Cocteau "L'Aigle à deux têtes", un univers auquel il est totalement étranger (contrairement à Visconti par exemple).
Il profite de l'occasion qui lui est donné de travailler à la TV pour anticiper les expérimentations chromatiques des plus grandes oeuvres formalistes des années 80 ("One from the heart", "Mishima : a life in four chapters"...) retrouvant in fine la beauté naïve du cinéma des origines. La première séquence, quasi fantastique, donne autant de frissons que le 'Nosferatu' de Murnau.
Une oeuvre mésestimée et unique.